La tradition rapporte qu'un château existait déjà en ces lieux dès le VIIIième siècle: un seigneur franc l'aurait édifié afin de participer à la protection du pays contre les sarrasins. Cette même source nous présente également Charlemagne séjournant au château, puis, quatre siècles plus tard, Blanche de Castille, mère de Saint Louis, en compagnie de Pierre-Bermond VII, satrape de Sauve et baron d'Auduze.

Plus sûrement: la région fut sous domination des seigneurs de Sauve, vassaux du Comte de Toulouse, jusqu'à la croisade des Albigeois, date à laquelle elle passa sous le contrôle de la Couronne de France.

Si l'on se réfère à son architecture, le château actuel aurait été construit au cours du XIIième et début du XIIIième siècles sans doute par les Bermond d'Anduze et de Sauve, une des plus puissantes familles de la région à l'époque, alliée par mariage au Comte de Toulouse. Ses domaines s'étendaient dans la plaine du piémont (Sommières, Sauve, Anduze, Alès), les Cévennes (Barre, Meyrueis, Portes, Hierle, Florac, une partie de la Vallée Française) et  le Vivarais..

Blanche de Castille y séjourna, en compagnie de Pierre-Bermond VII, seigneur de Sauve...

L'historique

Le château de Fressac | L'historique | L'édifice | L'état général | La protection et la valorisation | Conseils aux visiteurs | « Fressac, un château » | Formulaire d'affiliation | Un peu plus loin...


Dans la première moitié du XIIIième siècle, après la croisade des Albigeois et la soumission du Comte à la couronne de France, le satrape se révolte à nouveau, est battu et perd ses seigneuries d'Alès, d'Anduze, de Sauve et de Sommières confisquées par le roi de France et rattachées au domaine royal. Le château de Fressac et les terres qui en dépendent se verront confiées à l'Hôpital de la ville du Puy, puis échangés contre une rente versée par l'évêque du même lieu. Celui-ci en restera propriétaire jusqu'en 1539, date à laquelle un nouvel échange les attribuera aux seigneurs de Clairan. Ceux-ci le revendront en 1587, à Jean de la Nogarède, protestant, fils de marchand anobli de Durfort, qui y installera une petite garnison et renforcera ses défenses. Peu à peu il sera délaissé et commencera à tomber en ruines.

Le château ne semble s'être illustré au cours d'aucune guerre. Sans doute était-ce l'un de ces châteaux refuges où la population pouvait venir s'abriter en cas de troubles.

Ainsi, au XVIIIième siècle, pendant la guerre des Camisards, il servira de refuge aux populations de la région, en particulier lors de la préparation de l'attaque de la ville de Sauve par les camisards.

Le château restera dans la famille Nogarède, puis Genas, jusqu'en 1726, date à laquelle il sera vendu à Joseph de la Musnière de la Lamonie. Sa fille Bernardine épousera en 1737 Charles François de Cadolle, dont elle aura  un fils Charles-Joseph, Comte de Cadolle, Marquis de Durfort. A sa mort, en 1807, ses biens seront vendus... et rachetés par son gendre, Simon de Verdelhan. La famille Verdelhan en restée propriétaire jusqu'à nos jours, le temps et les intempéries participant conjointement à la ruine des constructions... aidés souvent par les visiteurs qui parcourent le sommet de ses murs.

En 1992, le château, cédé à la commune pour le franc symbolique, fut inscrit à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques en raison de son intérêt architectural.

Depuis quelques mois, une association "Fressac, le château" est née, se donnant pour but de le protéger, l'étudier, l'animer.